Première étape avant le feu vert définitif du Sénat, les députés italiens ont voté ce lundi soir en faveur du nouveau gouvernement d'Enrico Letta. Dans son discours, le chef du premier gouvernement d'union de l'après-guerre a critiqué l'austérité et annoncé une série de mesures.
Les députés italiens ont voté ce lundi soir une large majorité la confiance au nouveau gouvernement dirigé par Enrico Letta. Sur les 606 députés qui ont voté, 453 ont dit "oui" son gouvernement. Les "non" ont été de 153, selon l'annonce de la présidente de la chambre des députés Laura Boldrini.
Le président du Conseil italien Enrico Letta, du Parti Démocratique (gauche) a formé un gouvernement d'union nationale avec le chef du parti de Silvio Berlusconi après deux mois de blocage politique. Ce vote sur le premier gouvernement d'union gauche-droite de l'après-guerre en Italie était la première étape avant le feu vert définitif au Sénat italien, attendu mardi en début d'après-midi.
Dans son discours, lundi la Chambre des députés, il a notamment prôné pour la relance. "Osons faire de grandes choses", a lancé ce chrétien-démocrate de gauche, en citant des propos récents du pape François, dans son intervention qui précédait un débat, puis un vote de confiance attendu dans la soirée et qui ne devait pas poser de problème.
Critique de l'austérité
Soulignant vouloir user d'un "langage de vérité", M. Letta a estimé que "l'Italie se meurt par la faute de la seule austérité. Les politiques en faveur de la relance ne peuvent plus attendre". Tout en se disant "européen et européiste (favorable une fédération européenne, ndlr)" et en annonçant des déplacements imminents Berlin, Bruxelles et Paris, M. Letta a critiqué une Union européenne "en crise de légitimité au moment où les citoyens en ont le plus besoin". "L'Europe comme elle fonctionne actuellement a besoin de changements significatifs", selon lui.
L'Italie "respectera les engagements" pris mais (...)